Le théâtre, et encore plus l’improvisation théâtrale, nous place dans une posture d’ouverture, de réceptivité, d’expressivité et nous invitons à faire place à l’inattendu.
Apprendre, c’est aussi cela : accepter de ne pas tout savoir, s’autoriser à se tromper et à construire à partir de ce qui émerge.
Dans une perspective psychopédagogique, le théâtre devient alors un outil pour travailler la souplesse cognitive, la concentration, la gestion du stress et surtout le plaisir et l’acceptation d’être soi.
L’improvisation développe et encourage la spontanéité (celle qui est trop souvent abandonnée ou réprimée à l’école), la coopération et le non-jugement. Elle renforce sa capacité à prendre la parole et son sentiment de compétence. C’est aussi un moyen d’apprendre à accueillir ses émotions et de les transformer en ressources.
Avant de me consacrer à la psychopédagogie, j’ai enseigné plusieurs années en classe élémentaire. J’ai suivi des formations de comédienne et pratiqué l’improvisation théâtrale.
Dans mes classes, j’ai mis en place des ateliers de théâtre et développé une médiation théâtrale des apprentissages : une manière d’utiliser les outils du théâtre (jeu, mise en mouvement, mise en voix…) pour travailler des compétences scolaires.
Dans mes accompagnements psychopédagogiques, j’intègre les apports du théâtre et du yoga, deux pratiques qui se rejoignent profondément car elles nous apprennent à être présents, attentifs, curieux, à l’écoute de soi et du monde, flexibles et confiants.
Crédit Photo : François-Xavier Perenoud